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Le monachisme féminin en Occident

Longtemps popularisée sous l’expression « bonnes sœurs », les religieuses catholiques ont profondément marqué l’Église catholique et l’Europe occidentale.

Une des grandes originalités du christianisme occidental est le développement considérable du monachisme féminin. Il s’agit d’un phénomène historique d’une ampleur inconnue ailleurs. Le monachisme était considéré par le catholicisme comme une voie de salut supérieure à celle du mariage, et de très nombreuses femmes ont acquis, en l’adoptant, un statut social reconnu. Mais ce statut n’était ni celui d’épouse, ni celui de mère, rôles que les sociétés traditionnelles réservent en général à la femme.

Les monastères possédaient souvent de grands biens (terres agricoles, biens immobiliers, privilèges juridiques…), ce qui permit à des femmes d’accéder à des responsabilités économiques et sociales importantes. Ainsi, sur les domaines d’une abbaye, l’abbesse disposait au Moyen Âge et sous l’Ancien Régime de pouvoirs équivalents de ceux d’un seigneur.

Paradoxalement, ces femmes sans mari ni enfants, qu’elles vivent cloîtrées (sans jamais sortir de leur couvent) ou « dans le monde » (auprès des malades, des pauvres, enseignant dans les écoles de jeunes filles, endossant le rôle de missionnaire), ont sans doute contribué à leur manière à modifier le regard porté sur la femme en Europe occidentale.

D’ailleurs, jusqu’au milieu du 20e siècle, des religieuses jouèrent un rôle important dans les hôpitaux français.

Pour citer l'article : « Le monachisme féminin en Occident », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/le-monachisme-feminin-en-occident/

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