Le jour de l’An au fil des siècles
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Après la chute de l'Empire romain, l’année n'a pas commencé partout au 1er janvier, et son début a varié au gré des Églises, des époques et des pays.
En France, l'année commençait le 1er mars dans beaucoup de provinces aux 6e-7e siècles. Elle débutait à Noël au temps de Charlemagne (et en certains lieux, tel Soissons, jusqu'au 12e siècle). Sous les Capétiens, aux 12e-13e siècles, elle commençait presque partout le jour de Pâques. Cela donnait des années de longueur très variable, car Pâques n’a pas de date fixe (cet usage s’est maintenu jusqu’au 16e siècle dans certaines provinces). Toutefois, dans quelques régions, l'année commençait à date fixe, le 25 mars, jour de l'Annonciation. Ainsi, l’année ne commençait pas le même jour dans toutes les régions françaises. Le roi Charles VIII mourut le 7 avril 1497 selon le calendrier parisien (jour de l’An à Pâques, qui tombait le 15 avril cette année-là), mais en 1498 selon le calendrier utilisé en Aquitaine (jour de l’An à l’Annonciation). Ce n'est qu'en 1564, sous Charles IX, que le début de l'année fut obligatoirement fixé en France au 1er janvier. Les fausses étrennes et « poissons d'avril » sont un lointain souvenir des anciennes dates de début d’année.
En Russie, l'an commençait le 1er septembre. À partir du règne de Pierre le Grand, il commença le 1er janvier. Quant à l'Angleterre, où l’année débutait le 25 mars, elle n'accepta le 1er janvier qu’en 1751 : l'année anglaise 1751 ne comporta que 9 mois et 1 semaine !