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Le Code noir : une bien étrange protection

Quand il est « octroyé » en 1685, le Code noir se présente comme la première protection légale des esclaves. Pourtant, ce texte n'apporte aucun progrès par rapport aux coutumes les plus barbares.

À la première évasion de l'esclave, et si celle-ci durait plus d'un mois, il avait les oreilles coupées et était marqué de la fleur de lys. À la deuxième, il avait le jarret coupé. À la troisième, c'était la mise à mort. Il nous paraît étrange, aujourd'hui, que le Code noir ait pu apparaître comme apportant des progrès sensibles au sort des esclaves et qu’il ait pu exciter la fureur des maîtres, tyrans locaux contre lesquels l'administration royale paraît bel et bien avoir été impuissante.

Un certain nombre des dispositions du Code noir, visiblement inspirées par le clergé, donnent cependant une existence légale à la famille de l'esclave : son mariage est désormais solennisé comme celui de l'homme libre ; si le consentement du maître est nécessaire, ce dernier ne peut imposer le mariage à un esclave contre son gré. Les membres de la même famille ne peuvent être vendus séparément.



Pour citer l'article : « Le Code noir : une bien étrange protection  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/le-code-noir-une-bien-etrange-protection/

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