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Le climat social au début de la monarchie de Juillet

L'agitation révolutionnaire se poursuit après l'avènement de Louis-Philippe Ier en août 1830, notamment en raison de la situation économique.

La crise économique est relancée par la révolution de juillet 1830, qui freine les dépenses des catégories dirigeantes dans les villes et entrave le commerce extérieur en raison des craintes de guerre. Le prix du blé, et donc du pain, augmente, surtout au printemps de 1832. Le chômage sévit et la baisse des salaires se produit au moment où le coût de la vie augmente. En outre, le choléra fait 20 000 morts à Paris en 1832 et frappe surtout les quartiers surpeuplés proches de l'Hôtel de Ville ; à Lille aussi, la population ouvrière et pauvre est la plus touchée. L'épidémie amplifie le malaise social en mettant en lumière l'inégalité devant la mort.

L'agitation sociale est parfois provoquée seulement par la situation économique : c'est ainsi que, en novembre 1831, le refus des négociants-fabricants soyeux de Lyon de fixer un tarif des salaires, pourtant admis par certains d'entre eux, par le préfet et par les ouvriers, provoque une grève, puis une insurrection. Les canuts (les ouvriers de la soie) venus du quartier de la Croix-Rousse se rendent rapidement maîtres de Lyon, dégarnie volontairement de sa garnison de crainte que celle-ci ne pactise avec les insurgés. De nouvelles troupes réoccupent la ville sans résistance. Le tarif fut aboli et la condition des ouvriers lyonnais aggravée.


 



Pour citer l'article : « Le climat social au début de la monarchie de Juillet », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/le-climat-social-au-debut-de-la-monarchie-de-juillet/

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