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La technique des mosaïques murales

Le démontage et la restauration de mosaïques paléochrétiennes (Rome) et byzantines (Constantinople, Kiev, Sicile) ont permis de connaître les procédés de travail des maîtres mosaïstes.

La surface à décorer était enduite d'une ou deux couches de ciment où étaient tracées les grandes lignes de la composition. On y appliquait ensuite une couche de mortier fin, étendue sur une surface restreinte, correspondant au travail qu'on pouvait effectuer en une seule journée, cela afin d'éviter le durcissement du support. Sur cette surface était peinte l'image dans tous ses détails et avec les couleurs voulues ; puis on y appliquait les cubes. Il s'agit donc d'œuvres créées sur place, encore que des esquisses à petite échelle aient sans doute servi à préparer l'ouvrage.

Les matériaux sont composés de pâtes de verre, soit de couleurs, soit colorées ultérieurement. L'or et l'argent, fréquents à Byzance, sont appliqués, sur des cubes de verre incolore ou vert bouteille, en lamelles très minces, recouvertes elles-mêmes d'une autre plaque de verre. Les divers tons des verres créent un jeu de teintes qui font vibrer les surfaces. En général, les tesselles (petits morceaux de verre) sont posées à plat, mais, dans certains cas (par exemple, dans les mosaïques de l'abside principale et du tympan de la porte nord du narthex de Sainte-Sophie, Constantinople, 9e et 10e siècles), elles sont inclinées pour être mieux vues du spectateur et intensifier les reflets de la lumière.

Pour citer l'article : « La technique des mosaïques murales », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/la-technique-des-mosaiques-murales/

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