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La question scolaire sous la Troisième République

Les débuts de la Troisième République furent marqués par de grands débats, qui divisèrent profondément la société française. Parmi ceux-ci, c'est la question scolaire qui suscita les conflits politiques les plus aigus.

Sous la Troisième République, l’influence de la franc-maçonnerie est importante. Cette société initiatique prône notamment la tolérance et la libre conscience et, à ce titre, la laïcité. Elle compte dans ses rangs de nombreux républicains de tendances diverses. La franc-maçonnerie entend utiliser le besoin d'instruction des classes populaires, avides d'indépendance intellectuelle et de promotion sociale, et achever la transformation de l'école primaire en service public. Donner à tous l'accès à l'instruction paraissait le moyen de résoudre la « question sociale ». Enfin, l'Église restant au service des conservateurs, assurer la laïcité de l'école publique est le moyen de combattre son influence. À l'initiative de Jules Ferry, l'école primaire publique devient gratuite, obligatoire et laïque (1881-1882), l'enseignement libre subsistant cependant. Une loi de 1886 assure la laïcisation progressive du personnel enseignant. Dès 1880, un enseignement secondaire public pour les filles était créé. La rivalité de l'instituteur et du curé va se perpétuer tout au long de la Troisième République. Mais, si la droite et la gauche se définissent par rapport à leur attitude à l'égard de la question scolaire et religieuse, l'éclat des querelles masque souvent des compromis. Le divorce est réintroduit avec difficulté en 1884 dans la législation.



Pour citer l'article : « La question scolaire sous la Troisième République », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/la-question-scolaire-sous-la-troisieme-republique/

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