La parodie, un genre à part entière
La parodie reprend et accentue les traits marquants de l'uvre qu'elle imite. En cela, elle est à la fois un hommage et une critique.
Ce ne sont pas les uvres pleines de défauts mais les grandes uvres, qui sont parodiées : la Bible, L'Iliade et L'Odyssée ; les tragédies de Shakespeare, les fables de La Fontaine ; les uvres poétiques et dramatiques de Hugo, auteur qui passe pour le plus parodié de tous les temps... À certaines époques (Antiquité, Moyen Âge), toute uvre marquante devait avoir son double parodique. Au 19e siècle, elle sera même, au théâtre, une condition nécessaire de la consécration. Il n'est pas rare que des auteurs prêtent alors eux-mêmes la main à la parodie de leurs propres pièces, comme Alexandre Dumas avec La Cour du roi Pétaud, dont la création au Vaudeville suit d'une quinzaine de jours celle de Henri III et sa cour à la Comédie-Française (1829), ou comme Zola, qui participe à l'une des 15 parodies différentes de la version dramatique de son roman L'Assommoir données au théâtre dans les 8 premiers mois de 1879. Ce couplage naturel de l'uvre et de sa parodie se retrouve au cinéma : les succès du box-office sont presque systématiquement parodiés.
Classification
Pour citer l'article : « La parodie, un genre à part entière », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/la-parodie-un-genre-a-part-entiere/