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La misère ouvrière au 19e siècle

De 1835 à 1837, un médecin français, Louis René Villermé, est chargé de faire une enquête sur les conditions de vie et de travail des ouvriers employés dans les usines textiles.

« En général un homme gagne assez pour faire des épargnes ; mais c'est à peine si la femme est suffisamment rétribuée pour subsister et si l'enfant au-dessous de 12 ans gagne sa nourriture. Quant aux ouvriers en ménage dont l'unique ressource est également dans le prix de leur main-d'œuvre, beaucoup d'entre eux sont dans l'impossibilité de faire des économies, même en recevant de bonnes journées. Il faut admettre au surplus que la famille dont la femme est peu rétribuée ne subsiste qu'avec ses seuls gains qu'autant que le mari et la femme se portent bien, sont employés pendant toute l'année, n'ont aucun vice et ne supportent d'autre charge que celle de 2 enfants en bas âge. Supposez un troisième enfant, un chômage, une maladie, le manque d'économie ou seulement une occasion fortuite d'intempérance [manque de sobriété, boisson] et cette famille se trouve dans la plus grande gêne, dans une misère affreuse, il faut venir à son secours... »

Source : Louis René Villermé, Tableau de l’état physique et moral des ouvriers employés dans les manufactures de coton, de laine et de soie, Paris, 1840 (extrait)



Pour citer l'article : « La misère ouvrière au 19e siècle », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/la-misere-ouvriere-au-19e-siecle/

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