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La disparition des châteaux forts

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À la fin du 15e siècle, avec l'efficacité croissante de l'artillerie de siège, les constructions ont tendance à se rétrécir en hauteur et à s'enterrer derrière des boulevards de terre rapportée, de manière à échapper au tir désormais plus tendu des canons. Ces boulevards peuvent aussi servir de plates-formes pour la riposte. Le château de Bonaguil (Lot-et-Garonne) offre un bon exemple d'adaptation aux nouvelles conditions de la guerre.

Au début de la Renaissance, la dissociation définitive de la fonction résidentielle et de la fonction militaire entraîne la disparition du château fort. Perdant toute valeur militaire, la résidence seigneuriale s'ouvre sur l'extérieur. On abat des pans de murailles ; on recherche l'air et la lumière.

Toutefois, les schémas traditionnels imprégnés de symboles s'imposeront encore pendant de longues années. Percé du haut en bas de grandes fenêtres, le château de Chambord possède aussi un donjon, une basse-cour, des fossés. D'autres conservent le plan quadrangulaire des enceintes du 13e siècle, avec tours d'angle et cour d'honneur carrée. Le manoir anglais reste fidèle à la structure et au décor du Moyen Âge. En France, il faut attendre Louis XIV et la paix civile retrouvée pour que soit mise au point une formule d'habitat aristocratique sans trace de fortification.

Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. La disparition des châteaux forts [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )