1821

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L’Iliade, d’Homère (extrait) : l’éloge du guerrier

Dans la société homérique, le courage au combat constitue la valeur suprême. Pour évoquer Achille et Hector s'approchant l'un de l'autre sous les murs de Troie, Homère mêle étroitement la description des armes de chaque guerrier, les références mythologiques et les images à caractère poétique.

Alors il tire le glaive aigu suspendu à son flanc, le glaive grand et fort ; puis, se ramassant, il prend son élan, tel l’aigle de haut vol, qui s’en va vers la plaine, à travers les nues ténébreuses, pour ravir un tendre agneau ou un lièvre qui se terre ; tel s’élance Hector, agitant son glaive aigu. Achille aussi bondit ; son cœur se remplit d’une ardeur sauvage ; il couvre sa poitrine de son bel écu ouvragé ; sur son front oscille son casque étincelant à quatre bossettes, où voltige la crinière d’or splendide, qu’Héphaestos a fait tomber en masse autour du cimier. Comme l’étoile qui s’avance, entourée des autres étoiles, au plein cœur de la nuit, comme l’Étoile du soir, la plus belle qui ait sa place au firmament, ainsi luit la pique acérée qu’Achille brandit dans sa droite, méditant la perte du divin Hector et cherchant des yeux, sur sa belle chair, où elle offrira le moins de résistance.



Pour citer l'article : « L’Iliade, d’Homère (extrait) : l’éloge du guerrier  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/l-iliade-d-homere-extrait-l-eloge-du-guerrier/

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