L’esclavage dans l’Antiquité
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L'esclavage était une institution reconnue, souvent essentielle à l'économie et à la société, dans toutes les civilisations antiques, et notamment à l'époque romaine.
L'esclavage antique était le fruit normal de la guerre, car le prisonnier de guerre devenait le plus souvent esclave. À partir du 2e siècle av. J.-C., le nombre des esclaves augmenta considérablement en Italie, à cause des guerres de conquête. Les sources évoquent un immense bétail humain : 150 000 Épirotes asservis en 167, 50 000 Carthaginois en 146. Les razzias des pirates alimentaient également le marché.
Ces masses serviles étaient acquises par des propriétaires fonciers qui les utilisaient comme ouvriers agricoles, bergers ou ouvriers dans les ateliers. Les plus favorisés étaient domestiques dans les demeures urbaines. Seule la terreur et une implacable discipline pouvaient maintenir dans la soumission et la résignation ces masses d'étrangers asservis et transplantés. L'extrême diversité de leurs origines ethniques explique également leur peu d'aptitude à s'unir dans des révoltes. Il y en eut cependant, en 198 av. J.-C. et en 185 av. J.-C., mais elles furent aisément écrasées dans le sang.
La concentration de très nombreux esclaves sur les immenses latifundia (propriétés agricoles) qui se constituaient en Sicile et en Italie du Sud allait permettre cependant de grands mouvements de révolte. Dans la seconde moitié du 2e siècle av. J.-C., la Sicile fut agitée de façon endémique par des mutineries serviles. Les Romains finirent par les mater et envoyer les survivants nourrir les fauves aux jeux de la Ville.