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L’autel d’or de Volvinius

À l'époque carolingienne, l'orfèvrerie (réalisation d'objets en métaux précieux) fait référence à celle de l'Antiquité, par la recherche de monumentalité et un retour à la figuration. La couleur, avec l'utilisation des pierres précieuses et des émaux, se combine avec la technique du repoussé (martelage et ciselure du métal pour obtenir un décor en fort relief). Le plus bel exemple d'orfèvrerie carolingienne est l'autel en or réalisé par Volvinius vers 840.

Vers 840, l'évêque Angilbert II commande au maître orfèvre, Volvinius, un autel pour l'église Saint-Ambroise à Milan. Cet autel est destiné à accueillir les reliques des saints Gervais et Protais, ainsi que celles de saint Ambroise. L'imposant ouvrage, d'une longueur de 2,20 mètres pour une profondeur de 1,22 mètre et une hauteur de 85 centimètres, est réalisé à partir de métaux précieux, or et argent doré, rehaussés d'incrustations de pierreries et d'émaux.

 

La face avant présente un Christ entouré de compartiments où figurent les 12 apôtres, les symboles des 4 évangélistes ainsi que des scènes de la vie du Christ. Sur la face arrière, des scènes de la vie de saint Ambroise encadrent 2 portes où sont représentés l'orfèvre et le commanditaire (Angilbert II), tous 2 désignés par des inscriptions. L'ouverture des petites portes permettait d'observer les reliques des saints déposés dans la crypte. Sur les côtés de l'autel figurent 2 croix ornées de pierres précieuses entourées d'anges et de saints.

 

Pour citer l'article : « L’autel d’or de Volvinius  », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/l-autel-d-or-de-volvinius/

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