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L’artisanat et la monnaie sous les Omeyyades

Le califat omeyyade, qui règne sur des populations très diverses, entreprend l’islamisation de la société, y compris dans des domaines très traditionnels.

Les ateliers d'État ainsi que la monnaie posent un problème particulier au nouveau califat. Celui-ci a hérité de ses prédécesseurs le monopole des fabrications de tissus de luxe (tiraz) et, en Égypte, celui du papyrus. Tissus et papyrus se vendent dans les pays étrangers, tout particulièrement le second, qui n'est produit que par l'Égypte. On brode sur les tissus, on imprime en filigrane sur les papyrus des inscriptions que d'abord le régime musulman conserve, mais qui ne peuvent à la longue lui convenir : elles sont donc arabisées et islamisées, malgré les protestations des usagers extérieurs.

Plus importante est la réforme de la monnaie. L'islam a hérité de la monnaie d'or byzantine et de la monnaie d'argent iranienne, et il en fabrique anarchiquement d'analogues : à la longue, il n'y a plus aucune monnaie fixe. En outre, les images et inscriptions des anciens régimes qui figurent sur les pièces ne peuvent convenir à des musulmans. Abd al-Malik fait frapper une excellente monnaie d'or (dinars) et d'argent (dirhams), dont les poids sont alignés sur les unités en usage dans les villes saintes, et les légendes, exclusives de toute figure, sont islamisées.

Pour citer l'article : « L’artisanat et la monnaie sous les Omeyyades », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/l-artisanat-et-la-monnaie-sous-les-omeyyades/

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