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L’art pour l’art

En 1835, Théophile Gautier expose la théorie de l'art pour l'art. Il s'agit de créer avec les mots une forme qui rivalise de beauté avec les œuvres du poète ou du peintre. Cette théorie va inspirer une bonne part de la poésie dans la seconde moitié du 19e siècle.

Le culte poétique de l'art pour l'art couvre une période très large de l'histoire littéraire du19e siècle. On peut y rattacher une partie de l'œuvre de Baudelaire, même si cette doctrine s'oppose à sa conception de la « modernité » et à la nécessaire conscience esthétique du « présent » (« la modernité, c'est le transitoire, le fugitif, le contingent, la moitié de l'art, dont l'autre moitié est l'éternel et l'immuable », Le Peintre de la vie moderne, 1863). L'art pour l'art trouve une forme d'aboutissement dans les recherches formelles de Mallarmé. Dans son désir poétique de « céder l'initiative aux mots », dans ses essais en prose (Divagations, 1897) comme dans le projet inachevé du Livre, il témoigne d'un jeu sur les limites de la doctrine.



Pour citer l'article : « L’art pour l’art », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/l-art-pour-l-art/

Ce document est lié à l'article MALLARMÉ, Stéphane (1842-1898)