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Jules Hardouin-Mansart, architecte du classicisme français

Jules Hardouin-Mansart a créé les symboles de la puissance de Louis XIV : Versailles et le dôme des Invalides. Courtisan accompli, favori du roi, grand organisateur des arts, il fut l'homme qui perfectionna le classicisme français dans l'architecture au 18e siècle.

Jules Hardouin-Mansart a travaillé dans des genres très variés : Versailles comprend châteaux et églises, pavillons et hôtels, parcs, urbanisme et construction utilitaire. C'est surtout dans les châteaux et les constructions publiques (hôtels de ville) qu'il fait preuve d'une remarquable faculté d'adaptation : moderniser, agrandir et rhabiller sans trop compromettre ce qui existe précédemment. Il réussit à aménager et décorer les édifices, en se conformant tout en corrigeant le style d'un architecte provincial (Versailles, Saint-Cloud, Meudon, Chantilly, Fontainebleau et Saint-Germain, Dampierre et Boufflers, les hôtels de ville de Lyon et d'Arles, etc.). En revanche, certaines de ses œuvres sont presque uniques dans l'architecture française avant le milieu du 18e siècle : le dôme des Invalides et Marly.

Jules Hardouin-Mansart aime les grandes surfaces lisses ou d'une structure simple, la répétition des formes (surtout l'arcade en plein cintre et la colonne détachée), les longues horizontales, l'espace dégagé et ouvert. Il place des rangées de colonnes devant une façade pour lui donner un air de grandeur et permettre de cacher des irrégularités (cour de Marbre, Saint-Cloud, hôtel de Sagonne, hôtel de Lorge).

On notera la largeur des formes : l'arcade en plein cintre grande ouverte est très souvent utilisée. Elle est employée dès le château du Val et utilisée au maximum dans le « grand projet » pour Versailles (non exécuté). Cette ampleur se retrouve dans la conception, dans l'élévation des places parisiennes (la place Vendôme et la place des Victoires et qui se transmettra à tout le 18e siècle), la patte-d'oie de Versailles, dans l'architecture des Écuries et de l'Orangerie. Il réussit aussi à donner une grandeur semblable aux constructions utilitaires avec l’utilisation des chaînages et refends, mur nu et plans qui s'entre-pénètrent (Écuries, une porte conservée à Marly, Dômes, avant-corps central à Chantilly).

Pour citer l'article : « Jules Hardouin-Mansart, architecte du classicisme français », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/jules-hardouin-mansart-architecte-du-classicisme-francais/

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