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Invention de la notation musicale moderne

Le moine Guy d'Arezzo inventa la solmisation, système de notation musicale décrit pour la première fois dans son Epistola de ignotu cantu, une lettre adressée vers 1030 au moine Michael. 

Au 11e siècle, les notes étaient encore désignées par des lettres de l'alphabet, lorsque Guy d'Arezzo élabora une nouvelle méthode pédagogique, la solmisation, consistant à chanter les notes sur les syllabes d'un texte au lieu de les solfier en les désignant par des lettres. Le texte de départ était un hymne à saint Jean-Baptiste, Ut queant laxis ; aux syllabes initiales de chaque demi-vers correspondaient 6 notes conjointes pouvant s'enchaîner les unes aux autres (sauf la dernière) pour former une succession ascendante (du grave vers l'aigu) dans laquelle les intervalles sont répartis de façon symétrique (2 tons, 1 demi-ton, 2 tons) :

Ut queant laxis

Resonare fibris

Mira gestorum

Famuli tuorum

Solve pollutis

Labii reatum

Sancte Iohannes

Les notes prirent rapidement le nom des syllabes et conservent encore cette désignation dans les pays de langue latine (à l'exception de l'ut, plus fréquemment baptisé do, et du si, apparu plus tard, probablement par synthèse des 2 initiales du dernier vers). Dans les pays anglo-saxons, cette désignation des notes n'a pas été adoptée et l'usage des lettres de l'alphabet est toujours en vigueur.



Pour citer l'article : « Invention de la notation musicale moderne », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/invention-de-la-notation-musicale-moderne/

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