Histoire de la darbouka
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La dabourka trouve ces origines dès la plus haute antiquité.
Le mot « darbouka » vient sans doute de daraba, qui signifie « frapper » en arabe. Mais de nombreux éléments iconographiques témoignent de l'existence d'ancêtres de cet instrument dans l'Égypte antique, dès le Moyen Empire (2e millénaire avant Jésus-Christ), ainsi qu'à Babylone – avec des « tambours à boire », aux alentours de 1100 avant Jésus-Christ – et même dans les cultures sumériennes. Les civilisations anatolienne, mésopotamienne et d'Asie centrale ont utilisé des instruments de la même famille.
L'importance du rythme et de la percussion dans les musiques arabes savantes comme dans les musiques populaires orientales en général, la fabrication simple de l'instrument, sa facilité de transport ainsi que ses possibilités expressives lui ont permis de se diffuser sous diverses formes dans de nombreuses régions : en Égypte (hoqa), dans le golfe Arabo-Persique (avec le zarb – ou dombak, ou tombak – d'Iran), au Maroc et en Algérie (derbuga ou derbukka), en Macédoine, en Albanie (darabuke), en Grèce (avec le tambour mytilénien), en Bulgarie (tarambuka, tarabuka ou darabuka), en Turquie (darbuka, deblek ou dümbelek), en Malaisie, en Indonésie... Ce tambour a été rapidement assimilé par les Ottomans ainsi que par les cultures berbères.