Guérilla et terrorisme
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Le concept de guérilla n'est pas évident à distinguer de celui de terrorisme, tous deux étant souvent employés indistinctement. Cette ambiguïté profite principalement aux États qui les combattent. On peut néanmoins établir quelques critères de distinction entre les deux.
Il existe une ambiguïté entre la guérilla et le terrorisme. Ce dernier, après avoir recouvert successivement la Terreur, le tyrannicide et les menées anarchistes de la fin du 19e siècle, s'est élargi jusqu'à désigner aujourd'hui de très nombreux actes de violence politique, commis par des groupuscules extrémistes, mais aussi, à plus large échelle, par des mouvements de libération ou des organisations révolutionnaires. Aussi, le mot est-il utilisé dans un sens générique, alors que sa réalité est initialement spécifique, en tout cas, au regard de la guérilla, qui est, par essence, plus large. Le terrorisme n'est finalement qu'une des techniques utilisées par la guérilla : c'est une arme à double tranchant, propre à resserrer les rangs ou, à l'inverse, à choquer ; elle fut peu utilisée au Vietnam, mais largement employée en Algérie et en Amérique centrale.
En fait, la guérilla, c'est la guerre ; elle requiert des conditions particulières, elle est coûteuse, lourde à manier. Rien d'étonnant à ce que le terrorisme tende à se substituer à elle, lui qui a offert à des formations comme l'Organisation de libération de la Palestine, sans territoire ni masses à mouvoir, un moyen rêvé de se faire connaître et, finalement, de s'imposer grâce aux médias, la cible étant moins ses victimes que l'opinion internationale qu'il s'agit de mobiliser.