François de Malherbe, un poète de cour
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Une partie importante de l'œuvre de François de Malherbe consiste dans les pièces de vers qu'il a composées comme poète de cour, ou, comme on disait plus précisément, comme « poète du Louvre ».
Ces œuvres sont, d'abord et avant tout, des odes à sujet politique. Quand le roi part à la tête d'une armée pour rétablir l'ordre en Limousin ou à Sedan, quand Marie de Médicis s'efforce de calmer l'agitation des princes en 1614 ou bien s'en va marier son fils à la fille du roi d'Espagne, quand Richelieu se dispose à écraser les protestants à La Rochelle, Malherbe écrit des odes qui développent la justification de la politique royale. Parfois, sa tâche consiste à servir, dans quelque sonnet, les amours du roi ou bien ceux de quelque grand seigneur de la cour. Ou bien, quand la régente prépare une de ces fêtes somptueuses qui sont alors en pleine vogue, Malherbe compose une entrée de ballet qui lui permet d'ailleurs de glisser de nouveaux éloges pour la monarchie française.
À cette poésie politique, il convient d'associer étroitement la poésie religieuse. Dans la France d’Henri IV et de Marie de Médicis, la religion est liée à l'ordre monarchique. Ce n'est pas tellement le sentiment religieux qui importe, mais l'affirmation d'un ordre.