Custozza, des défaites sur la route de l’unité
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Les 2 batailles de Custozza sont des défaites pour l'Italie, en lutte pour l'indépendance, qui tente de mettre fin par les armes à la domination autrichienne dans le nord de la Péninsule. Elles ont lieu aux alentours de Custozza, un petit village de Lombardie.
La première bataille, le 25 juillet 1848, est une écrasante défaite pour les forces du roi Charles-Albert de Piémont-Sardaigne, premier champion de la cause italienne. Son armée inexpérimentée est balayée par les Autrichiens, commandés par un vétéran des guerres napoléoniennes, le feld-maréchal Joseph Radetzky, alors âgé de 82 ans. L'armistice qui suit, signé le 9 août, sera dénoncé l'année suivante par Charles-Albert, entraînant à nouveau sa lourde défaite devant le même Radetzky, à Novare.
Lors de la seconde bataille de Custozza, le 24 juin 1866, 4 jours après la déclaration de guerre contre l'Autriche du tout jeune royaume d'Italie dominé par la maison de Piémont-Sardaigne, une armée autrichienne de 80 000 hommes, commandée par l'archiduc Albert, triomphe d'une armée italienne de 120 000 hommes désorganisée, démoralisée et mal dirigée, sous les ordres du roi Victor-Emmanuel II. Les assauts répétés des Italiens sont anéantis par les charges vigoureuses de la cavalerie autrichienne. Les pertes italiennes s'élèvent à 8 000 tués, blessés et portés disparus ; les pertes autrichiennes sont d'environ 5 600 hommes. Cet échec, essuyé malgré la supériorité en nombre, déstabilise le haut commandement italien qui ordonne la retraite et passera un mois à réorganiser son armée. Au cours de la même année, cependant, l'Autriche, défaite à Sadowa, sera contrainte de se retirer d'Italie, sous la pression conjuguée des Prussiens et des Français.
