Croissance démographique : le cas de la France d’outre-mer
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La population de la France d'outre-mer a connu une croissance spectaculaire, passant de moins de 600 000 habitants en 1900 à 2,6 millions en 2009. Cela s'explique par plusieurs facteurs : taux de natalité important, population jeune, immigration…
Le rôle du taux de natalité
La France d'outre-mer connaît une croissance démographique bien plus élevée que celle de la France métropolitaine. En effet, même si le taux de fécondité a nettement baissé depuis plusieurs années, le taux de natalité, lui, reste plus élevé qu'en métropole. Cela est notamment dû à la population plus jeune, même si ce phénomène n'est pas identique sur tous les territoires.
Le contexte économique
La principale raison de cette croissance démographique spectaculaire est que, en tant que régions françaises, les territoires de la France d'outre-mer reçoivent de forts appuis financiers de la part de l'État français et de l'Union européenne qui font de ces régions de véritables îlots de richesse au sein d'un environnement pauvre. Ainsi, Mayotte, la Guyane et Saint-Martin doivent faire face à un afflux de population des pays voisins difficilement contrôlable. Cela provoque une explosion démographique et d'importants problèmes sociaux.
Le rôle de l’immigration
La Guyane et Mayotte ont une population très jeune, une fécondité élevée et une espérance de vie faible par rapport aux autres territoires français d’outre-mer. Leur population a considérablement augmenté : dans les années 1950, la Guyane ne comptait que 27 000 habitants, et Mayotte 23 000. Le solde naturel (différence entre les naissances et les décès) explique ce boom démographique, mais l'immigration étant importante et les femmes récemment arrivées ayant une forte fécondité, elle a des effets sur le solde naturel. Ainsi, à Mayotte, l'indice de fécondité des mères nées à l'étranger est de 6,4 enfants par femme contre 3,4 pour les mères nées sur ce territoire français.
Les comportements démographiques de la Martinique, de la Guadeloupe, de La Réunion, de la Nouvelle-Calédonie et de la Polynésie française tendent, eux, à devenir similaires à ceux de la France métropolitaine.