Classement des images selon Eugène Atget
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En 1898, Eugène Atget se lance dans son grand projet photographique, unique par son ampleur et son volume (environ 10 000 images). Il invente un classement précis et nouveau pour l'époque des images réalisées à Paris et aux alentours.
Ses négatifs, parfaitement légendés, sont identifiés par un numéro et répartis en 5 séries principales.
– La première série, « Paysages et documents », rassemble des vues de plantes, d'animaux, des scènes paysannes, mais aussi de rues et de monuments du vieux Rouen (1907). Le travail réalisé depuis le début des années 1890 est enrichi jusqu'à la fin de sa vie.
– La série « Paris pittoresque » (de 1898 à 1900) est une collecte d'images de petits métiers : marchands ambulants, rémouleurs, paveurs. Elle accueille après 1910 des vues consacrées aux aspects de la vie moderne : les automobiles, les enseignes et les vieilles boutiques, les zoniers et les fortifications de Paris, les vitrines ou encore les prostituées.
– La série « L'Art dans le vieux Paris » est la plus volumineuse. Le photographe s'attache essentiellement les édifices du 17e et du 18e siècle, mais il s'intéresse aussi aux rues, aux quais, aux jardins, aux sculptures.
– Avec la série « Environs de Paris », il étend ses recherches à l'Île-de-France et photographie les châteaux de Versailles et de Saint-Cloud.
– La série « Topographie du vieux Paris » (1906-1919) rassemble des vues de rues et d'anciennes façades, des cours et des sites voués à la démolition.
À ces cinq grandes séries s'ajoutent d'autres plus limitées dans le temps et dans les thèmes : des monuments photographiés hors de l'Île-de-France avant 1900, à Abbeville, Amiens ou La Rochelle (« Vieille France »), les « Intérieurs » (1910), les vues des jardins des Tuileries (1911-1912), des parcs parisiens (1923-1926), de Saint-Cloud (1922-1927), Versailles (1922-1926) et Sceaux (1925).