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Clarinette : styles musicaux

Par son étendue et ses potentialités en matière de virtuosité, la clarinette s'est rapidement affirmée comme un instrument privilégié, dans la musique savante comme dans le jazz, où elle joue un rôle majeur.

Depuis Antonio Vivaldi et Jean-Philippe Rameau, tous les compositeurs ont inclus la clarinette dans leur répertoire. Dans son Grand Traité d'instrumentation et d'orchestration modernes (1843), Hector Berlioz évoque ainsi la clarinette : « La clarinette est peu propre à l'idylle, c'est un instrument épique comme les cors, les trompettes, et les trombones. Sa voix est celle de l'héroïque amour [...] C'est celui de tous les instruments à vent, qui peut le mieux faire naître, enfler, diminuer et perdre le son. De là la faculté précieuse de produire le lointain, l'écho de l'écho, le son crépusculaire. »

Il semble que ce soit Johann Stamitz (1717-1757) qui, en 1754, compose le premier concerto pour clarinette. Mais c'est au 19e siècle, une fois la facture bien établie et les problèmes de fiabilité résolus, que la clarinette devient l'instrument élu des compositeurs romantiques, comme Carl Maria von Weber, Johannes Brahms ou Hector Berlioz, qui vont jouer sur la particularité de son timbre. Présente dans l'orchestre, en soliste ou associée à d'autres instruments, elle tient également une place importante dans la musique de chambre.

Il ne faut évidemment pas oublier le rôle majeur que la clarinette tient dans le jazz, avec des solistes de la stature de Sidney Bechet, Johnny Dodds, Jimmie Noone, Barney Bigard, Albert Nicholas, Benny Goodman – qui s'est illustré avec le même bonheur dans le classique –, Artie Shaw, Pee Wee Russell, Buddy DeFranco, John LaPorta, Eric Dolphy, Anthony Braxton...



Pour citer l'article : « Clarinette : styles musicaux », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/clarinette-styles-musicaux/

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