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Charles Baudelaire et l’invention du poème en prose

De 1857 à 1862, Baudelaire publie dans la presse des textes qui seront rassemblés après sa mort sous le titre Le Spleen de Paris. De manière significative, pour rendre compte de l'atmosphère des grandes villes, il choisit la forme du poème en prose.

« Quel est celui de nous qui n'a pas, dans ses jours d'ambition, rêvé le miracle d'une prose poétique, musicale sans rythme et sans rime, assez souple et assez heurtée pour s'adapter aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ? » Cette phrase, extraite de la Préface du Spleen de Paris, éclaire le lecteur sur le principe qui régit la composition du second recueil de Charles Baudelaire. C'est sous l'influence de Gaspard de la nuit (1842), poème en prose d'Aloysius Bertrand, qu'il entreprend ce projet qui doit être une description « de la vie moderne ».

De « L'Étranger », qui ouvre le recueil et qui peut être lu comme une indirecte présentation du « narrateur », au cynisme des « Bons Chiens », Le Spleen de Paris est ainsi composé de 50 poèmes en prose dont la thématique recoupe celle des Fleurs du mal. Car Baudelaire a voulu que ses textes constituent un « pendant » à son célèbre recueil.



Pour citer l'article : « Charles Baudelaire et l’invention du poème en prose », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/charles-baudelaire-et-l-invention-du-poeme-en-prose/

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