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Alexandrie, métropole de l’hellénisme

Sur la côte sablonneuse du delta du Nil, aucun port naturel ne s'impose, ce qui avait favorisé le repli de l'Égypte ancienne sur elle-même. C'est pourquoi Alexandre le Grand y fonde en 331 av. J.-C. la première de ces villes neuves dont il jalonnera son expédition en Asie.

Grâce à l'Heptastadion (un large môle de plus de 1 200 mètres reliant la terre à un îlot où se dressera plus tard le fameux phare), l'urbaniste Deinocratès de Rhodes crée le site d'Alexandrie à 2 ports comme les Grecs préféraient les construire. Il y déploie un plan orthogonal de 5,4 kilomètres d'est en ouest parcouru par la voie Canopique, une avenue large de 30 mètres.

Juridiquement, Alexandrie était une cité grecque autonome. Elle devint toutefois très vite la capitale du plus riche des royaumes hellénistiques, où les palais, sans cesse agrandis, composaient avec leurs annexes un vaste quartier « interdit » dans une ville turbulente et très peuplée, où se côtoyaient Grecs, Égyptiens et Juifs.

La création du musée et de sa bibliothèque (institut de recherches où vint s'accumuler et s'affiner tout le savoir grec) en fit le centre intellectuel du monde hellénisé. Nous savons peu de chose de son architecture, entièrement disparue, et de ses arts plastiques et mineurs, où le goût d'un luxe pittoresque semble avoir été dominant.



Pour citer l'article : « Alexandrie, métropole de l’hellénisme », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/alexandrie-metropole-de-l-hellenisme/

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