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Alarcos, une sévère défaite chrétienne

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Dans les guerres entre les royaumes chrétiens d'Espagne et le califat des Almohades, la bataille d'Alarcos, en 1195, marque l'apogée de la puissance du califat sur al-Andalus, l'Espagne musulmane.

En 1190, le calife almohade Abou Youssouf Yaqoub avait imposé un armistice aux rois chrétiens de Castille et de León, après avoir repoussé leurs attaques sur les possessions musulmanes en Espagne. À l'expiration de la trêve, vers 1194, le roi de Castille Alphonse VIII envahit la province de Séville, ce qui détermine le calife à quitter sa capitale nord-africaine, Marrakech, en vue d'une expédition contre les chrétiens. La bataille se déroule à proximité de la forteresse d'Alarcos, au sud de Tolède. Les Castillans parviennent à surprendre l'avant-garde musulmane ; mais, ayant sous-estimé la puissance de l'armée des Almohades, ils sont sévèrement vaincus par Yaqoub, qui a reçu l'appui de la cavalerie du Castillan Pedro Fernández de Castro, ennemi personnel d'Alphonse. Le roi et son armée s'enfuient vers Tolède, tandis que Yaqoub retourne en triomphe à Séville. Il y prend le titre d'al-Mansour (« le Victorieux »). Des années durant, malgré le soutien apporté par le roi d'Aragon, Alphonse se montrera toujours réticent à l'idée d'affronter les Almohades, alors qu'ils poussent leur avance sur ses terres.

Pour citer ce document

Encyclopædia Universalis. Alarcos, une sévère défaite chrétienne [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )