Agora d’Athènes
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L'agora, qui au départ pouvait n'être qu'une simple esplanade, va accueillir tous les grands monuments de la cité. L'Agora d'Athènes (placée en contrebas de l'Acropole, c'est-à-dire à un endroit particulièrement privilégié) démontre à quel point la monumentalisation de la place est liée à l'histoire et à la politique d'Athènes.
Le tyran d'Athènes Pisistrate avait vraisemblablement installé sa résidence à côté de l'Agora. Ses fils donnent à la place la fontaine de l'Enneakrounos et l'autel des Douze Dieux. Puis, à la fin du 6e siècle av. J.-C., les réformes de Clisthène entraînent un grand programme de travaux : aménagement du tribunal de l'héliée, de la salle du Conseil, installation d'un sanctuaire à la Mère des dieux. C'est avec ce monument que les divinités s'implantent définitivement sur l'Agora.
Il est important de remarquer que l'installation des monuments cultuels sur l'Agora d'Athènes est postérieure à celle des édifices administratifs, politiques et judiciaires, et que, de plus, les premiers dieux à y être accueillis, par exemple Apollon, jouent un rôle dans la vie politique. Ce sont les tyrans qui vont développer les manifestations religieuses qui mettent en valeur le sentiment national. La fête des Panathénées se déroule pour une grande part sur l'Agora, et Pindare mentionne qu'à cette époque les dionysies devaient avoir lieu à proximité de l'autel des Douze Dieux.