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1917 : la crise morale

Ce document est lié à l'article «  GUERRE MONDIALE PREMIÈRE  ».

L’année 1917 est marquée par une profonde crise morale dans la plupart des pays d’Europe, épuisés par 3 années de guerre. Un sentiment de lassitude naît face à une guerre qui semble ne jamais devoir finir.

Sur le front occidental, l’échec sanglant de l’offensive du chemin des Dames (16 avril 1917) entraîne des mutineries au sein de l’armée française : pour la première fois, des hommes refusent de monter au front. Plus de 400 condamnations à mort sont prononcées par les conseils de guerre, 42 soldats sont exécutés. Le général Pétain s’efforce de calmer les esprits et d’améliorer la condition des soldats (permissions, ravitaillement, etc.).

Le 24 octobre, la terrible défaite italienne de Caporetto se solde par plus d’une centaine de milliers de désertions. En Russie, le mécontentement général, beaucoup plus profond, provoque la révolution d'Octobre et le désengagement du pays.

La crise touche aussi l’arrière. Des grèves se multiplient devant la cherté de la vie. Les deuils répétés, le sentiment d’inutilité et de gâchis sapent le moral ; le défaitisme se diffuse, malgré une censure et une propagande actives.

Les armées et les populations civiles des Empires centraux, de plus en plus étouffées par le blocus économique, sont elles aussi en difficulté. Ainsi, en Allemagne, les marins basés à Kiel se révoltent contre leurs officiers. L’état-major allemand doit également militariser les usines pour mettre fin à l’agitation entretenue par les révolutionnaires spartakistes.

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Encyclopædia Universalis. 1917 : la crise morale [en ligne]. In Encyclopædia Universalis. Disponible sur : (consulté le )