Histoire de l’orgue
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Premier en date des instruments mécanisés, l'orgue est une machine qui suit, au cours d'une histoire de plus de 23 siècles, le progrès des techniques en matière de soufflerie, d'acoustique, de transmission de mouvements, d'électricité, d'électronique, d'informatique.
La tradition attribue l'invention de l'orgue à un ingénieur grec, Ctésibios, actif à Alexandrie en 270 av. J.-C. Cet instrument, qui porte alors le nom d'hydraule – sa soufflerie était hydraulique –, va se répandre dans le monde romain puis dans toute l'Europe occidentale. Vers le 9e siècle, l'orgue, qui est encore de dimensions modestes, entre dans les églises pour accompagner la liturgie. Au 15e siècle, il peut avoir jusqu'à 3 claviers, 1 pédalier – qui fait office de clavier joué avec les pieds, et relié aux tuyaux les plus graves – et se trouve parfois doté de plus de 2 000 tuyaux. Aux 17e et 18e siècles, les grands facteurs français des dynasties des Thierry et des Clicquot mettent au point l'orgue classique, dont les types accomplis sont l'orgue Thierry de Saint-Séverin, à Paris, achevé en 1675, et l'orgue Clicquot de la cathédrale de Poitiers, achevé en 1790. Au 19e siècle, Aristide Cavaillé-Coll construit un nouveau type d'instrument, l'orgue romantique, qui présente de nombreux perfectionnements au niveau des registres, une augmentation des combinaisons de jeux et l'introduction de sonorités nouvelles. Le 20e siècle n'a produit aucun instrument vraiment original, si on excepte les orgues électroniques, de faible encombrement, facilement transportables et qui disposent d'une grande variété de timbres.