Gaetano Donizetti et le bel canto
Les opéras de Gaetano Donizetti, abondants et variés, témoignent d'un lyrisme qui renouvelle le bel canto.
Le bel canto, chez Gaetano Donizetti, est l'expression pure des passions. Ce serait cependant abaisser son art que de le réduire à ce mélodrame qui fut en vogue à Paris au début du 19e siècle. Son uvre n'est attardée ni sur le plan dramatique ni sur le plan musical. Elle est dominée par la hantise de la démence, qui fut bien une hantise personnelle. Le sommeil de la raison n'engendre pas de monstres. Il crée un état de latence d'où resurgira, éclatante, une lumière finale. C'est la longue, l'immense scène de la folie, à l'acte III de Lucia di Lammermoor, grand morceau de bravoure pour soprano qui s'incorpore parfaitement à l'action. Il n'y manque ni la reprise (celle du duo d'amour du premier acte entre Edgardo et Lucia), ni l'effet pathétique des larmes du désespoir, ni le jeu de la flûte qui s'enroule à la voix, ni la partie finale en fugue.
Classification
Pour citer l'article : « Gaetano Donizetti et le bel canto », Encyclopædia Universalis [en ligne], consulté le . URL : http://junior.universalis.fr/document/gaetano-donizetti-et-le-bel-canto/